Article original de Raphaël Lecocq publié sur le site pleinchamp.com
[Sitevi 2023] Le spécialiste de l’agrivoltaïsme dynamique fait part de rendements bonifiés de +9% à +45% sur des denrées comme le raisin, la cerise, la tomate, l’aubergine ou encore le concombre, tout en réduisant la consommation d’eau, moyennant la primauté du rendement agronomique sur le rendement photovoltaïque.
Préserver et augmenter les rendements des cultures, améliorer la qualité des récoltes, limiter les pertes et enfin consommer moins d'eau et d’intrants : telles étaient les ambitions de Sun’Agri lorsque l’entreprise spécialisée dans l’agrivoltaïsme dynamique a initié ses travaux de recherche il y a bientôt 15 ans, avec une première concrétisation en 2018 et la mise en service d’un démonstrateur de 4,5ha dans un vignoble des Pyrénées-Orientales.
En 2023, Sun’Agri revendique 22 sites en opération ou en construction, ce qui lui offre un recul de plusieurs années sur différentes productions telles que la vigne, la cerise ou encore en maraîchage.
Les enseignements pour trois sites et trois systèmes
En vigne, sur le domaine précité des Pyrénées-Orientales, Sun’Agri fait état, pour les vendanges 2023, d’un rendement supérieur de +10% en chardonnay, de +25% en marselan et de +45% en grenache blanc, comparativement aux mêmes cépages de la parcelle témoin. Sur 5 ans, l’économie d’eau oscille dans une fourchette comprise entre -30% et -60%. En ce qui concerne les caractéristiques œnologiques, les résultats révèlent une diminution du taux d’alcool tout en assurant la sauvegarde de l’acidité.
En cerise, sur une exploitation située à Loriol (Drôme), les rendements 2023 affichent une hausse moyenne de +15% par rapport au témoin, avec cependant une variabilité variétale, la bigalise pointant à -20% contre +13% pour la primulat et +30% pour la burlat. Sucre, couleur et calibre s’avèrent supérieurs aux seuils de commercialisation, selon Sun’Agri.
En maraichage, sur une exploitation en bio située à Granges-sur-Lot (Lot-et-Garonne), les rendements 2023 des tomates, aubergines et concombres longs ont été respectivement supérieurs de +9%, +10% et +23%, avec en prime une moindre pression des pucerons et acariens.
La photosynthèse avant le photovoltaïsme
Outre la coexistence de parcelles témoin, les protocoles comparatifs de Sun’Agri intègrent, sur certains sites, un mode de pilotage en mode « tracker », c’est à dire privilégiant la production d’énergie et reléguant au second plan les recommandations agronomiques émanant notamment des algorithmes et autre intelligence artificielle. En vigne, ce mode de pilotage se traduit par des baisses de rendement comprises entre-20% et -40% et entre -15% et -60% en cerise. Ces résultats confortent Sun’Agri dans son positionnement originel, consistant à privilégier la production de denrées sur la production d’énergie.
« Nous démontrons aujourd’hui par la preuve une équation que certains présentaient comme impossible : améliorer les rendements agricoles grâce à l’agrivoltaïsme, déclare Antoine Nogier, Président de Sun’Agri. Un agrivoltaïsme exigeant et responsable, sans concessions quant à sa vocation agricole première, intelligent, sur des projets à taille humaine, économiquement compétitifs pour nos clients agriculteurs et partenaires énergéticiens ».
Head of Communication @Sun'R | Extend ecological transition and renewable energy solutions for companies and territories